Hold me tight against you {Minho

## La gifle est partie sans que je m'en rende compte. C'est pas la première fois que je gifle un mec, un inconnu. Mais est-il vraiment un étranger pour moi. Il lui ressemble vraiment et pourtant, il est totalement différent de lui. C'est ça qui me perturbe. Durant une fraction de seconde quand il il a posé ses mains sur ma taille, j'ai eu une étrange sensation, comme avec son rire. Cette sensation étrange qui fait écho à un passé révolu. Comme si c'était pas la première fois qu'il me prenait par la taille et qu'il rigolait en ma présence. Mais la sensation est partie quand il a osé me traiter de strip-teaseuse et qu'il m'a proposé de me payer. Ma robe de nouveau sur moi, je la laisse ouverte, préférant continuer à lui dire le fond de ma pensé. Ma main se lève une nouvelle fois pour s'abattre son autre joue. Sauf qu'il attrape mon poignet.

Dos au mur, il utilise son corps pour m'empêcher de bouger, serrant mon poignet dans sa main. D'habitude quand un mec me fait ça, je souris, le faisant exprès de me coller contre lui. Mais là, je m'énerve. Ou plutôt, j'essaye de m'énerver. Mais son regard dans le mien est étrange. A la place d'être énervé, il est calme. Même doux. Je viens quand même de le gifler. Sauf qu'il ma traité de pute d'une certaine manière. Je détourne la tête, me mordille la lèvre, essaye d'éviter son regard. Sauf que j'ai du mal, j'ai besoin de voir son regard, de m'y noyer. Pire, j'ai besoin de me justifier. J'ai cru que tu étais Tatsyua, il ... Une nouvelle fois, je me mordille la lèvre, ferme les yeux et soupir. Que puis-je lui dire? Que je suis un jouet, une distraction pour son colocataire. Qu'il fait ce qu'il veut de moi car il connait mon secret, qu'il peut détruire ma réputation d'un claquement de doigt si ça lui chante. Puis, il est le fils de l'homme que j'admire, il peut me faire rentrer à l'hôpital dans le service où je souhaite travailler après. Je ... Pourquoi est-ce que j'ai du mal de lui parler,
de lui expliquer. Pire, je sens son regard descendre sur mes lèvres, et je l'imagine m'embrasser. Mais rien.

Je ... Il s'appelle Min Ho. C'est étrange, ce prénom me rappelle quelque chose. Je soupire quand il desserre un peu sa prise sur mon poignet. Je...
n'arrive pas à parler. Il a pas envie de regarder ailleurs, oui, qu'il regarde autre part.
Je perds mes mots. Comme si j'étais vraiment timide. Ce serait un comble. Je n'ai jamais eu ma langue dans ma poche et là, j'ai du mal à parler. Alors je secoue ma tête de droite à gauche pour répondre à sa question. Même si j'ai eu envie quand il m'a poussé contre le mur de lui en remettre une. Pire de lui cracher au visage. Là, je ne ferai plus rien. Je replante mon regard dans le sien. Je m'appelle Ikuko et je suis une amie à Tatsuya.
Amie? Jouet mais il n'a pas besoin de le savoir. Je veux pas qu'il sache ce que je suis vraiment. Un simple jouet. Il m'a engagé pour nettoyer le loft.
sauf que je n'ai jamais vu la couleur d'un billet. Je lui souris, un sourire timide, un sourire qui me fait rougir. Et pourquoi devrais-je te suivre? Il me l'a certainement dit la dernière fois mais j'étais plus choquée par je ne sais quoi. Le truc c'est que je n'ai même pas constaté qu'il m'avait lâché et que je me suis collée à lui. Mes mains se sont posés doucement sur sa taille. Et mes lèvres sont à quelques centimètres des siennes.

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Ikukokoro
J'ai cru que tu étais Tatsyua, il ... J'attends en vain la fin de sa phrase, qui ne vient jamais. Qu'est-ce qu'il a encore fait, le Tatsu ? Je fronce les sourcils, à chaque fois qu'on me dit que mon colocataire a fait un truc, j'imagine le pire. Ce mec est pire qu'un boulet, toujours à inventer des conneries plus grosses que les autres. Je la vois s'agiter, se mordre les lèvres, détourner le regard. Elle bafouille, visiblement mal à l'aise et le coin de ma bouche se relève de façon narquoise. Voilà que je la trouverais presque mignonne maintenant. Son regard brillant retrouve le mien avec une assurance retrouvée. Je m'appelle Ikuko et je suis une amie à Tatsuya. Il m'a engagé pour nettoyer le loft. La fin de la phrase ne percute pas mon cerveau tellement le début me choque. Je la lâche aussitôt, mon visage perdant toute couleur, et porte la main à ma poitrine où repose, sous mon tee-shirt, un vieux collier orné d'un coquillage orangé, vestige d'une enfance que je m'efforce d'oublier. Ikuko. Des images me reviennent, d'une petite fille aux yeux brillants, aux longues tresses, au sourire ravageur. J'avale difficilement ma salive. Ca faisait des années que je n'avais pas réellement pensé à elle, même lorsque je voyais mon collier, je m'efforçais toujours de ne pas revoir son visage, de ne pas me souvenir de nos moments ensemble. J'avais essayé plusieurs fois de jeter le collier, histoire de ne plus avoir aucune attache, pour de vrai cette fois, mais je n'avais réussi à le faire. Et maintenant voilà cette fille, qui débarque de nulle part, en petite tenue, qui s'appelle comme elle et que je vois partout, comme une malédiction. C'était sûr que ça n'allait pas rester impuni, ce que j'avais fait, oublier. Les abandonner. Tous. Et surtout elle. Et pourquoi devrais-je te suivre? Je sens ses mains se poser contre ma taille avec douceur, elle se serre soudainement contre moi et son visage est extrêmement proche. Si j'avais été dans mon état normal, j'aurais fini par l'emmener dans ma chambre et m'amuser quelques heures avec elle, mais je n'avais plus la tête à ça. J'avais envie de vomir, ou de mourir, je savais plus. D'être seul surement, d'aller sur le toit, de penser à eux. J'avais jamais eu besoin de ça avant. J'aurais pas du faire de conneries en Corée, j'aurais dû rester là-bas, tout avait été plus facile là-bas. J'attrape doucement ses mains et l'éloigne de moi, le regard dans le vague. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose mais j'en suis incapable. Et je sais que je vais pleurer, avant même que la larme roule sur ma joue, alors je me retourne brusquement et m'essuie la joue de la main. Ca fait des année que j'ai pas lâché une larme, ça sert à rien de pleurer. Tu devrais partir, amie de Tatsuya. Je risque pas d'être de bonne compagnie pour toi ce soir. J'peux pas prononcer son prénom et ma voix se brise. Je serre les poings de rage. Si y a bien un truc que je déteste, c'est être fragile comme ça. Je me reprend un peu et assure ma voix. Tu fais ce que tu veux, moi j'ai besoin d'une douche. Et sans réfléchir, je fais passer mon tee-shirt par dessus ma tête et le jette dans un coin en sortant de la cuisine.

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##Son visage change de couleur quand je lui donne mon prénom. Je fais pas attention à ses gestes, trop perdu à essayer de comprendre mon comportement. Sa façon de me tenir contre lui, utilisant son corps pour me bloquer. Il est pas le premier à faire ça pourtant la sensation est tout autre. Je l'aurai mieux regarder, comme si le bouffer du regard n'était pas regarder, j'aurai vu son changement de comportement, le fait que son visage blanchit. Il lâche mon poignet et moi, sans m'y rendre compte, je m'approche de lui. Posant mes mains sur hanches, me collant à mon tour contre lui. Relevant ma tête pour le regarder, plantant nos yeux l'un dans l'autre. Son souffle me chatouille le visage, et je continue à me perdre dans son regard. C'est là que je vois que ses yeux sont humides et qu'il me détache gentiment de lui pour se retourner.

Ca me fait mal de le voir ainsi. Alors que je ne le connais pas. On s'est croisé plusieurs fois. Et c'est la première fois qu'on discute autant. Et là, j'en veux à Tatsuya, lui et ses idées idiotes. Pourquoi est-ce qu'il me fait ça? Qu'est-ce que j'ai pu lui faire pour qu'il m'oblige à venir faire le ménage en tenue si.. Je baisse mes yeux sur moi. Je ressemble à une personne que je suis pas, juste pour amuser un gosse de riche. Min Ho reprend la parole. Je n'ai toujours pas bougé, j'hoche juste la tête simplement. Il m'annonce qu'il va prendre sa douche. Et c'est là que je le vois, le collier, le coquillage orange quand il enlève son t-shirt devant moi.

Un collier avec un coquillage orange, y a pas que lui. D'autres doivent en avoir. J'ai besoin de fumer pour réfléchir à ça. C'est douloureux d'avoir un souvenir qu'on a tout fait pour oublier refaire surface. C'était un cadeau pour sceller un rêve d'enfant. Un avenir heureux, une maison au bord de la mer avec son frère et sa soeur, puis nous deux. Je me souviens même plus de son prénom, ni de ses traits. Juste un doux souvenir, des rêves d'enfant orphelins. Je retourne mon sac, cherchant après mon paquet de cigarette et pose mon téléphone sur la table base. La cigarette allumée, je m'installe dans le divan, continuant à me perdre dans ses souvenirs douleureux car c'est la première fois que je me suis sentie seule quand il est parti. C'est là que mon téléphone vibre.

Non mais, il me prend pour qui vraiment? Une pute! C'est ça que je suis pour lui. M'occuper de son colocataire. Non mais... J'entends l'eau couler dans la salle de bain. Mes yeux se ferment et je l'imagine nu sous la douche. Je renvois un message lui disant clairement non. Et sa réponse... J'écrase ma clope dans le cendrier, posant ma tête contre un coussin pour réfléchir. Il arrête l'eau et je prends la décision de ...

Deux verres à vin sur le comptoir de la cuisine, je suis rhabillée, ma robe boutonné. J'ai acheté mes cheveux à la va vite, et j'ai même remit du rouge à lèvre. J'ai pas envie de coucher avec lui, d'exécuter les ordres. Mais si il a besoin de se changer les idées, je peux être là et discuter avec lui. Après tout, j'ai des cours de psychologies dans mon cursus. J'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir, j'attrape un verre de vin rouge pour le lui tendre. Je ne vais pas te laisser, je reste jusqu'à ce que tu vas mieux. Et je lui souris timidement, rougissante et détournant la tête en voyant qu'il ne porte qu'une serviette autour de sa taille.

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Ikukokoro
L'eau glacée ruisselle sur mon corps frissonnant tandis que je m'efforce d'oublier à nouveau, de revenir à la normale. Je ferme les yeux quelques minutes. Je suis Anh Min Ho. Je ne connais pas de fille qui s'appelle Ikuko. Je suis un héritier chaebol. Je suis coréen. J'éteins l'eau assez vite, ne supportant plus la morsure du froid sur ma peau d'albâtre. Je m'essuie rapidement, passe une main dans mes cheveux et noue ma serviette autour de ma taille. J'ai froid, ma chair de poule le prouve. Je pose mes mains contre l'évier et prend un moment pour moi. Je finis par soupirer et j'envoie un message à Tatsuya, je veux être sûr. Je veux comprendre ce qu'il se passe, je déteste que la situation m'échappe. Sa réponse est sans appel, c'est bien lui qui l'a envoyée. Je sais pas quelles magouilles ils ont entre eux mais l'histoire parait louche. Quoi qu'il en soit, je finis par sortir de la salle de bain, complètement frigorifié. J'ai à peine le temps d'entrer dans le salon que je fige de surprise. T'es encore là ? Ma voix se teinte d'agacement même si j'suis pas mécontent de la voir, je m'en serais presque surpris à espérer qu'elle soit toujours là finalement. Je soupire en la voyant me tendre un verre de vin. Je quand même toujours en serviette alors qu'elle s'est enfin rhabillée. Je le prends malgré tout, j'ai bien besoin d'un petit remontant. Je ne vais pas te laisser, je reste jusqu'à ce que tu vas mieux. Ses mots me font faire la grimace alors même que le liquide riche coule dans ma gorge. C'est un bon vin. Je lui jette un regard dédaigneux. Qui t'a dit que j'allais pas bien ? Et j'croyais t'avoir dit de déguerpir. Je l'observe avec insistance. Je me surprend à la trouver belle, encore une fois. Pourquoi tu veux rester ? J'arrive pas à comprendre ce qu'elle a cette fille. Je la traite comme n'importe qui d'autre, je suis infect avec elle, je l'ai même traitée de strip-teaseuse. En fait, je la traite moins bien que n'importe qui. Je n'utilise même pas d'honorifiques avec elle, depuis la première fois que je lui ai parlé, je l'ai fait comme si c'était personne d'important. Et surement que c'est personne d'important, si elle se fait payer pour faire le ménage en tenue sexy pour mon abruti de colocataire. Je marche jusqu'à la table basse, y pose mon verre et file dans ma chambre, j'enfile un jean à la va-vite sans même fermer la porte avant de revenir dans le salon. Y a quoi entre toi et Tatsu ? Vous êtes ensemble ? Je me jette sur le sofa avec nonchalance pour siroter mon verre de vin en examinant chacun de ses mouvements et chacun de ses traits. Cette fille. Elle a vraiment un truc.

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##L'odeur de la cigarette remplit la pièce pendant que je lis le message de ce connard.
J'aurai dû comprendre qu'il avait encore une idée derrière. Franchement, depuis quand qu'il me demande devenir habillé de la sorte. Et là, il veut que je m'occupe de son colocataire.
Il me prend pour qui? La réponse s'insinue dans mes pensés, une prostituée. Je lance mon portable dans le fauteuil, finissant ma cigarette. Au loin, l'eau de la douche coule.
Ce qui me ramène sur le collier qu'il avait autour du cou. Un coquillage orange,
c'est un souvenir qui refait surface. Un truc que je pensais avoir oublier, un rêve d'enfant.
Impossible. Non, c'est impossible. Je tourne ma tête en écrassant ma cigarrette vers mon téléphone, et soupire. Je dois faire ce qu'il demande sous peine que ... Je le hais.

Débouchant une bouteille de rouge, je sers du verre pile au moment où il sort. Dès qu'il franchit la porte, je détourne la tête rougissante tout en lui tendant un verre. Il est pas mal foutu, même très... Sauf sa voix qui est froide, je sens son regard pourtant plus doux.
Alors je lui réponds du tac au tac, haussant les épaules tout en tenant mon verre contre moi.
J'ai un sixième sens, je sais quand les gens ne vont pas bien. Parole que j'ai dit à un garçon lors de son arrivé à l’orphelinat des années en arrière. Il fait calme ici.
dis-je en sortant mes cours de mon sac. Je vais étudier, si tu le permets.

Il pose son verre, et j'ai ma tête dans mes cours. Mes pieds sous mes fesses, essayant de me concentrer sur les maladies orphelines que j'ai vu aujourd'hui. Pourtant, en moins de deux minutes, il me pose une question étrange. C'est ... Quoi? Un connard qui a décidé de me mener la vie dur, qui me fait chanter? A sa deuxième question, j'éclate de rire,
repoussant ma farde pour attraper mon verre de vin. Lui et moi? Jamais !
Je prends une gorgée prête à lui demander si il est jaloux mais mon regard retombe sur le coquillage. C'est étrange de voir un adulte avec un collier d'enfant. Je tourne la tête pour chercher après des jouets, peut être qu'il a un fils ou une fille et qu'il est séparé. Ton enfant certainement? Ou ton neveu? Une chose que j'ai apprit est de toujours se renseigner sur la vie des autres, le plus souvent ils sont heureux d'en parler. C'est étrange quand même ...
Je ferme mes yeux repensant la nuit que j'ai passé à faire un collier avec un coquillage de cet couleur.

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Ikukokoro
J'ai un sixième sens, je sais quand les gens ne vont pas bien. Mon coeur fait un bond dans ma poitrine, je le sens enfin, après tant d'années sans rien ressentir, il est bien là, et il fait mal. Parce qu'en entendant cette phrase, c'est plus fort que moi. Les pensées que je retiens depuis trop longtemps débordent, explosent dans mon esprit. Tout me revient en pleine figure. Son odeur de fraise des bois, son sourire, ses larmes, sa voix. Ses yeux brillants, plein d'étoiles, toujours. Une enfant, la seule que j'ai jamais aimée, une gamine, un rêve. Et puis il y a le reste aussi, ceux qui la suivaient partout, une petite fille et un bébé. Ma soeur, mon frère. J'ai abandonné ma famille putain. Je les ai tous laissés derrière sans un regard. Le souvenir qui m'est revenu en mémoire, c'est celui de cette fille, qui s'appelle aussi Ikuko, et qui m'avait dit la même chose la première fois que je l'avais rencontrée. Exactement les même mots. La coïncidence commence à être grosse et à la curiosité qui me dévore s'ajoute soudain une anxiété débordante. J'ai peur, pour une fois. Peur de trop de choses, d'avoir un espoir, que mon souhait se réalise aussi, d'affronter mes erreurs. Peur d'elle, avec ses yeux brillants et son caractère volcanique. J'avale difficilement ma salive en la regardant sortir ses affaires, pour faire ses devoirs qu'elle dit. Elle étudie. Est-ce que ma Ikuko aurait étudié ? Surement, si elle avait pu. Puis elle répond à ma question. Non, qu'elle dit. Jamais elle serait avec Tatsuya. Au fond, je suis content qu'elle me donne cette réponse, ça me remplit d'une satisfaction perverse. Si elle est pas à lui, elle peut être à moi. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai jamais été aussi fasciné par une femme. C'est étrange de voir un adulte avec un collier d'enfant. Ton enfant certainement? Ou ton neveu? C'est étrange quand même ... En temps normal, j'aurais pouffé. Un collier d'enfant ? Sérieusement ? Mais la situation est tout sauf normale. Je porte instinctivement la main à mon torse, pour cacher le coquillage. Mon trésor. Je ne baisse même pas les yeux dessus, je ne peux pas décrocher mon regard d'elle. Pourquoi elle en parle ? Pourquoi elle le remarque même ? Mon coeur bat à une vitesse folle et j'espère secrètement ne pas faire de crise cardiaque, ce serait honteux. Je suis paralysé, je serre les dents tellement fort que ça doit surement se voir sur mon visage. Mes yeux sont brillants, je n'arrive pas à décider ce que je pense, je n'arrive pas à faire le tri dans mes pensées. Je dois savoir, je dois en avoir le coeur net. Je baisse les yeux sur mes mains, je joue nerveusement avec mes doigts, cherchant le courage qu'il me manque. J'ouvre la bouche plusieurs fois en vain avant de relever le regard. Elle a les yeux fermés. Alors je pense que je peux le faire. Très vite, avant qu'elle les ouvre à nouveau et que je prenne peur. Avant que je me referme à jamais. Ya, Ikuko. Mon coeur se déchire lorsque je prononce son prénom et j'oublie de respirer. J'peux te parler... Dans la forteresse ? Lorsqu'elle ouvre les yeux à nouveau, je sais. Et mon coeur explose littéralement, une larme roule sur ma peau blanche et je cligne des yeux sans pouvoir m'arrêter. Même la honte ne m'atteint plus tant ma tristesse et ma colère son fortes.

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