Make me crazier than I am

Les cours étaient finis et je n'avais qu'une idée en tête rentrer pour me changer les idées. Pas de bar, pas de drague, juste rentrer et oublier cette journée de merde avec des gens de merde. Ils m'avaient tous saouler. La journée n'avait pas si mal commencé, buvant tranquillement mon thé dans mon thermos j'avais fini de me réveiller complètement avant mon premier cours. Mais c'était sans compter sur cette abrutie qui m'a bousculée et m'a fait renversé mon thé sur mon haut. Ça brûle cette connerie en plus !  Et cette peste part sans rien me dire. Ah je l'ai insulté, ça oui. Mais bon commencer la journée en étant sur les nerfs ce n'est vraiment pas bon. Et ce prof là qui nous dit qu'on va faire un devoir de groupe à rendre dans deux semaines. J'ai une gueule à travailler avec des gens ? Oui je suis entourée, oui je les ai à ma botte, c'est pas pour ça que je les veux en dehors de l'université aussi. Bref, vous l'aurez compris une bonne journée de merde comme on les aimait. Le pire? J'ai fait mon petit numéro de charme à ce gars qui à sa voiture, j'ai encore oublié son nom. Un Kyo machin je crois. Bref.. Ce mec là a osé me dire qu'il était "pressé". Du coup je me tape ce métro bondé avec des mains baladeuses. Je suis tellement heureuse. Lâchant un bon soupire je me retourne face au gars qui me colle un peu trop et dont la main doit être vraiment baladeuse pour arriver sur mes fesses. Ni une ni deux je lui en colle une avant de sortir en l'insultant encore une fois. Tant pis je marcherai jusqu'à Shinjuku. Pendant ce long chemin à pied je me mets à réfléchir en boudant. Normalement j'avais ce que je voulais et les garçons encore plus. Mais aujourd'hui ça n'avait pas été ça. J'ai besoin de me détendre et bien. En arrivant presque à la maison je mords ma lèvre. Une idée me vient et je vais l'exécuter. Rentrant finalement je regarde dans tous l'appart sans trouver personne. Parfais, Kazu doit être en train de bosser et Shion sûrement parti .. je sais pas en fait. Mais le connaissant je suis sûre qu'il va bientôt rentrer. Je file me changer rapidement enfilant une tenue plus confortable avant de ressortir très rapidement. Entre temps j'avais déposé un petit mot à l'intention de mon colocataire et ami Shion. Un endroit où j'étais sûre qu'il le verrait et que lui seul le verrait. Manquait plus que Kazu tombe dessus. Sortant du bâtiment rapidement je prends le chemin pour aller à Kabukicho. Pour le moment le quartier doit être assez calme. En arrivant là bas je ris légèrement en imaginant la tête de Shion lorsqu'il verra le mot. " N'as tu jamais rêvé d'aller faire un tour dans une salle d'arcade en compagnie d'une bombe ? Je t'offre ce plaisir. Mais dépêche toi, on dit qu'à la nuit tombée y a des méchants messieurs à Kabukicho"
C'était brillant. Je m'en félicitais alors que je déambulais dans ce quartier où un tas de boutiques dites pour adultes y figuraient. Je faisais même un tour dans certaines d'entre elles sans complexe. C'était fou ce qu'on pouvait trouver de nos jours.

Tenue ∇ Alors que le soleil se battait avec la lune pour garder sa place dans le ciel et que les néons des échoppes commençaient doucement à illuminer les rues. Shion marchait les bras chargés de sac en tous genre. De la nourriture au nécessaire de toilette en passant par toute sorte de vêtements. Il avait fait le tour des boutiques toute la journée. Sa paye avait été généreuse ce mois-ci et il pouvait se permettre des folies. Il n'était pas un acheteur compulsif ou bien un dingue de fringues, mais il appréciait le shopping. Le fait est qu'il n'aimait pas donner une mauvaise image physique de lui. Toujours soignés. Des vêtements propres, pour cela, il pouvait remercier ses voisins qui faisaient généreusement les lessives, une coiffure impeccable. Enfin, cela c'était bien pour les sorties ou pour le travail. Lorsqu'il restait à l'appartement, il se contentait bien souvent d'un short noir et d'un tee-shirt dans le même ton, il arrivait parfois que les vêtements qu'il porte ne lui appartienne pas. Une fois, il lui ai même arrivé de porter un tee-shirt de Kira, parce que c'était le seul qu'il avait trouvé. Son humeur, aussi rare que ce soit, était très bonne, pas une seule fois, il avait essayé de chercher le conflit. Comme c'était étonnant de sa part, c'était à se demander qu'elle mouche avait bien pu le piquer.

Dans l'ascenseur, il sortit son portable afin de regarder l'heure, elle commençait à se faire tardive. Ses pensées se glissèrent vers ses deux colocataires, Kazuki ne devait pas être présent encore, mais Kira devait être rentrée de la faculté. Un léger sourire s'afficha sur son visage en pensant à cette dernière. Leur relation était quelque peu compliquée d'un œil externe, mais ils se complaisaient à se chercher mutuellement. Une fois à l'appartement, sa voix porta pour appeler la principale concernée. En réponse, il n'eut que le bruit d'un coup contre le mur, surement Ikuko réclamant le silence. Sinon, il ne fit face à rien d'autre que le silence. Déposant dans la cuisine une partie des articles achetés, il fit le tour de l'appartement complet. Personne, et comme seule indication, un mot à l'écriture féminine. Une écriture qu'il reconnaissait bien, et un mot qui ne le surprit même pas. Sans plus de cérémonie, il attrapa ses clefs et se dirigea vers la sortie.

Ses pas l'avait mené dans le quartier de Kabichiko, quartier peu fréquentable de nuit. Là, il surveillait la moindre demoiselle passant dans son regard. Les silhouettes gracieuses se dandinaient à sa vue ce qui lui offrait un délicieux spectacle. Mais, il n'était pas venu ici dans le but de conclure avec la première fille qui passe. Ici, une femme l'attendait et il se ferait un plaisir de la surprendre. Un sourire s'installa au coin de ses lèvres lorsqu'il repéra celle qu'il cherchait observant la devanture d'une boutique peu recommandable. Dans la plus grande discrétion, il s'approcha de Kira. Dans un mouvement, il saisit la jeune femme par la hanche, et amorça le mouvement.

« Alors, on se balade seule ma jolie ? Tu n'as pas peur des méchants messieurs ? »

Cette journée folle et énervante touchait à sa fin. En tout cas elle touchait à sa fin pour tous les Tokoïtes qui avaient décidé de finir leur journée aussi paisiblement qu'elle avait commencé. Métro boulot dodo. Vous voyez le genre de gars en costume qui vient de prendre un verre avec ses collègues et qui rentre voir sa femme. Ou bien la femme au foyer qui s'occupe du repas avant de pouvoir un peu souffler une fois le ménage fait et les enfants, ainsi que le mari, nourrit. Quelle vie de merde quand même. C'était hors de question que je devienne comme ça. Avoir le ventre qui grossit et ne plus avoir sa vie qui nous appartient n'était pas mon but. Je voulais travailler en tant que médecin à l'hôpital pour aider les gens et non pas devenir l'esclave d'un mari et d'enfants. D'ailleurs je ne savais même pas si je me marierais un jour. Aucun de mes parents n'étaient là à me pousser à trouver un "gentil mari " et je doutais que Kazu me pousse dans les bras d'un homme. Je riais même à cette vision. Ce serait un bon moyen de le provoquer ça.

Après cette courte interruption imaginative assez plaisante et surtout drôle je me mis à regarder l'heure. Il en mettait du temps Shion. Soupirant quelque peu je soupira doucement en gonflant mes joues. J'entendis une voix derrière moi et me retourna, ce n'était pas mon coloc ça. Je souris un peu et lui fit un geste de partir.

"J'attends quelqu'un . "

Ce petit geste était peut être peu respectueux mais je n'avais jamais dis que j'étais la fille la plus polie du monde. Quelqu'un qui m'énerve est quelqu'un qui le sait et qui l'entend. D'ailleurs ça nous vaut de grosse disputes avec Shion, et Kazu aussi. Je ne peux pas rester calme, j'ai le sang chaud comme on dit. D'ailleurs je devrai apprendre à me battre. Ah et voilà que je repars dans mes pensées. Faisant quelques pas démesurément lents je m'arrête devant une vitrine. Alors, si je comprenais bien, avec l'analyse que j'avais faite de cette rue et de ces boutiques je pouvais dire que les hommes adoraient les habits de soubrette pour faire autre chose que le ménage. Que les capotes sont de plus en plus drôles. Et que les sex-toys affluent, les concepteurs n'arrêtant jamais. A croire que les gens avaient toujours des idées géniales que les gens voulaient. Personnellement je préférai un homme en chair et en os que ces trucs qui me faisaient quelque peu grimacer et tordre la tête pour que je puisse comprendre leur fonctionnement. Aucun des hommes avec qui j'ai eu une aventure n'avait eu besoin de vêtements spéciaux ou de jeux étranges. A croire que le couple était une source d'épuisement et que j'avais raison de rester célibataire.

Fière de ma conclusion je souris doucement avant de sentir une main sur ma taille. Ce geste me fit légèrement sursauter avant que la voix ne me ramène à la réalité et que je me mette à sourire. Ce n'était même pas surprenant venant de lui. Me retrouvant contre lui je pose une main sur son torse tout en le regardant.

" Je n'ai jamais peur. Et puis je suis protégée. Par contre tu devrais avoir peur toi. Un joli garçon qui se balade dans cette rue... rah.. tu es sûr de pouvoir toutes les satisfaire ? Elles vont se jeter sur toi. ROAR"

Je venais de mettre mes mains tel un lion et de me faire semblant de me jeter sur lui. Riant suite à cette énième connerie ,j'embrasse sa joue le remerciant silencieusement d'être venu avant de prendre sa main et l'entraîner vers une salle d'arcade.

Tenue ∇ Les rues de Kabuchiko étaient loin d'être sur le soir. Ou du moins, elles étaient loin de l'être pour quelqu'un de seul. Et si Shion pouvait éviter de laisser Kira seule, alors il le ferait. Aussi bizarre que cela puisse paraître, Shion tenait beaucoup à elle. Le temps qu'ils passaient ensemble se divise entre sorties pleines de fou rire, de verres, et parfois de gestes peu chaste et bataille hurlante dans l'appartement qui les mènent presque aux mains. Pourtant, si quelqu'un venait à lui faire du mal, alors il ne donnerait pas cher de sa peau, et il n'était pas le seul à vouloir la protéger. Enfin, il allait la rejoindre, après avoir pris connaissance du mot laissé par la jeune femme, afin de passer une sympathique soirée avec cette dernière. Parce qu'ils étaient comme ça. Ils se cherchaient tous les deux. Dans le dos de Kazuki. Ils se tournaient autour sans dire un mot, juste, un regard, un geste. Des silences bien éloquents pour ceux qui suivaient vraiment leurs échanges.

A présent, il se trouvait là, dans la rue près à bondir sur la concerné. Chose qu'il fit bien vite par la suite, dés que son regard avait trouvés au milieu de la foule, la délicate silhouette de celle qui l'attendait. Lorsqu'il se saisit de la hanche de la demoiselle, il glissa quelques mots imitant le ton d'un dragueur de bas étages. Le sourire de Kira, le fit sourire également, et il rit de plus belle à sa réplique. Shion serra doucement sa main dans la sienne.

« Je peux toutes les satisfaire sans problèmes. » Dit-il avec un clin d'œil puis il souleva leur main liée un instant, les mettant à hauteur de sa vue. « Mais, tu es ma gardienne ce soir, et elles n'oseront pas venir me voir si tu es avec moi. »

Kira le guide à travers la curieuse foule de Kabuchiko, tandis que les yeux de Shion se perdent parmi les différentes vitrines. Il lui été arrivé plus d'une fois de s'être fait embarquer dans les magasins du quartier. Parfois dans un but que l'on aimerait de pas savoir, et que Shion lui-même aurait aimé ne pas découvrir, mais au fond, ce soir, ça le faisait rire. Ses pas se stoppèrent un instant, coupant l'élan de la jeune femme avec lui. Il pointa du doigt un petit objet dans la vitrine, chose qui pouvait être gênante pour des personnes facilement offusquées par ce genre de chose. Mais ça ne l'était pas pour Shion, ni pour Kira d'ailleurs.

« Un jour, tu y auras le droit. Comme ça, je pourrais m'amuser. »

Ce qu'il pointait du doigt ? C'était un petit objet pour s'amuser à deux. Un avec une télécommande qui permit à l'autre de jouer. Ce genre de chose dont Shion adorerait avoir sans vraiment se l'avouer. Juste dans le but de rire avec le manque de confort de l'autre, pour tenter de faire glisser la gêne parmi ce couple d'amis étrange qu'ils étaient. Il sourit légèrement et glissa un nouveau clin d'œil à l'intention de sa jolie compagne.

« Mais il ne faudrait pas en glisser un mot à ton frère. Je crois qu'il me tuerait. »

Un léger rire, bien qu'il sût que ce qu'il disait était bien vrai. Shion amorce ensuite le mouvement vers la salle d'arcade la plus proche. Mine de rien, il avait hâte de lui mettre la pâté au jeu qu'ils joueraient avec peut-être un ou deux gages à la clé, pour que les choses finissent encore par dérivés. Comme à chaque fois qu'ils sortaient.  

Si certaines rues étaient à éviter le soir, dans cette grande ville de Tokyo, je ne comprenais toujours pas pourquoi. Certes ce quartier, à cette heure ressemblait à une grande maison close mais il ne m'était jamais rien arrivé et de ce principe je ne croyais pas tellement à ces recommandations passées de date. C'est sûrement pour ça que je n'hésitais pas à attendre Shion seule dans ce quartier. J'avais cette sécurité, cette certitude que si quelque chose m'arrivait alors cette personne aurait de gros problèmes. Ca avait toujours été comme ça alors pourquoi ressentir de la crainte? Ce n'était qu'un sentiment ennuyeux qui empêchait de faire ce qu'on voulait. Je voulais passer une soirée avec Shion à s'amuser autre part que dans l'appartement ou en déambulant simplement dans les rues. On avait certaines petites habitudes, des jeux qui nous tordaient de rire et parfois qui nous faisait nous gueuler dessus comme des chiens enragés. A nous voir on pourrait croire à une relation amour et haine. Mais je suis loin de le détester ou le haïr. C'est plus un jeu dangereux entre nous. Un interdit qu'on brave. Si je suis fière de jouer avec le meilleur ami de mon frère ? Je n'y pense pas comme ça et tout est réglé.

Il était tant qu'il arrive car mes yeux et mon cerveau ne cessait de regarder, tout à fait innocemment hein, les vitrines de plus en plus originales des sex-shop en tout genre. Je ne comprenais pas tout l'engouement pour ce genre de choses mais je n'étais absolument pas fermé d'esprit. C'est alors que ma hanche est alpaguée et qu'une voix à peine surjouée me parle. Ça me fait rire, parce qu'il est aussi con que moi.  La preuve est que je réplique avec un doute quant à sa capacité de satisfaire toutes ces dames en manque. Sa main serrant doucement la mienne je fais de même.

Puis je me mets à rire parce qu'il est.. lui. "Ne serais tu pas trop ambitieux? Et un chouilla prétentieux ? " Mon regard se pose sur nos mains et mon expression satisfaite et légèrement hautaine commente ce geste. "C'est vrai. Personne ne rivalise avec moi. Et je ne les laisserai pas faire. Alors ne lâche pas ma main petit agneau.  "

Je tire quelque peu la langue en souriant. Inversons les rôles et changeant la donne. Si les hommes étaient des proies et non plus des prédateurs. Que se passerait il ? Je jouais déjà avec ceux qu'on appelait "bad boy" et ce n'était pas fini. Mais ce soir j'étais la pour passer une bonne soirée avec Shion. Je le traînais donc à travers la rue afin d'aller à l'arcade un peu plus loin. Mes pas étaient rapides et décidés mais d'un coup je dû m'arrêter. Il venait de se stopper et je revins vers lui pour voir l'objet de sa curiosité. Je me poste devant la vitrine et regarde ce qu'il me pointe du doigt. Je plisse légèrement les yeux alors en regardant cet objet. Qu'est ce que c'était ? Ah si c'est bon je sais.

Au lieu de rougir et de le frapper en lui disant de ne pas rigoler avec des choses comme ça comme toute bonne japonaise je ris un peu avant de le regarder mimant la surprise avec mon expression. Que lui joue ? Et moi? Quel égoïste.

" Et moi ? Tu penses pas avec quoi je peux m'amuser moi ? Egoïste"

Je lui tire une nouvelle fois la langue. Ce n'était pas le genre de chose que Shion prônait et c'était légèrement surprenant mais qui ne voudrait pas essayer un peu tout pour s'amuser ? Et puis en sachant notre situation de silence ce n'était pas étonnant. C'était presque l'objet fait pour notre situation. Est ce qu'un jour vraiment il le prendrait. Ça j'avoue que je n'en sais absolument rien. Shion était capable de tout. Je ris ensuite à sa remarque. Nonnn sans blague ?

" Tu crois seulement ? Si tu couches avec sa soeur il te tue, si tu ramènes des jouets comme ça pour sa soeur... je sais pas. Tu penses qu'il te torture ? "

Riant avec lui je le suis lorsqu'il reprend la marche. C'est donc gaiement qu'on arrive à la salle d'arcade qu'on connaissait pas trop mal. Rapidement je vais changer de l'argent en jetons avant de reprendre la main de Shion.

" Alors tu veux commencer par perdre avec quoi ? "

On savait tous qu'il allait perdre. Et même si ce n'était pas le cas je me devais de le titiller, de le narguer et venir l'embêter avec ça. Sans attendre sa réponse je le traîne, une nouvelle fois, une vraie habitude, vers un jeu de tir fictif. Qui tuera le plus de zombie ? Je suis sûre que je peux gagner.






" "

Tenue ∇

« Tu ne sais pas de quoi je suis capable, puisque tu n'as jamais testé. »

Lui avait-il lancé, un léger rire en prime. Elle le trouvais peut-être un peu trop prétentieux, mais il savait ce qu'il disait. Dans un sens, faire plaisir aux femmes faisait partie intégrante de sa vie, ou du moins de son travail. Il est vrai qu'il était loin d'être un gigolo qu'on utilise dans le seul but de satisfaire ses pulsions sexuelles. Mais, parfois, il n'avais pas d'autre choix que de contenter ses clientes. Dans ce genre de business, c'est celui qui met le client en avant qui gagne. Des bars à Host, il y'en avais plus d'un à Tokyo. Il devait donc fidéliser sa clientèle s'il voulais garder son emploi le plus longtemps possible. Enfin, là, il n'était pas là avec une cliente et encore moins pour le travail. Ce soir, c'était pour son temps à lui, et il allait le consacrer à s'amuser avec Kira.

Sa main dans la sienne, ils avançaient à travers les bizarreries de Kabuchiko avant que Shion se décide à s'arrêter devant une boutique quelque peu douteuse. Son regard s'était porté sur l'un de ces jouets pour lequel il avait un léger intérêt. Habituellement, il ne croyais pas en ce genre de chose, pour lui, seul les gens frustré ou dont les relation avait perdue de leur authenticité se servaient de ça. Lui, n'avais jamais eu besoin. A vrai dire, ses relations avaient cette fâcheuse tendance à ne pas durée très longtemps, alors ils n'avaient pas le temps de se lasser l'un de l'autre. Enfin, avec un air qu'on lui connaît bien, il annonça à Kira, qu'elle aurait le droit à ce truc un jour. Parce que ça le faisait rire de penser aux réactions qu'elle pourrais avoir, ou même la voir se retenir alors que son frère se tiendrais à leur coté. C'était ce côté excitant, la peur d'être découvert, qui les avaient mené à entretenir ce genre de relation, sans quoi, ils seraient sûrement juste des amis. Bien qu'il la considéré également comme cela. Kira, c'était bien une des seules filles avec qui, il entretenais une très bonne relation, bien que chaotique.

« Tu t'amuse bien assez comme ça, tu as plus de facilité à me faire craquer dans le dos de ton frère. » Dit-il avant d'ajouter que si son frère était au courant, il le tuerais. Elle confirma d'ailleurs ses dires et parla même de torture. Il rit. «  Raison de plus pour qu'il n'apprenne rien, je tiens à moi-même autant que je tiens à nos relations. » Il porta son index devant ses lèvres «  Donc pas un mot à Kazu.»  

Leur arrivée dans la salle d’arcade ne tarde pas. Ils la connaissent bien, c'est ici qu'ils se réfugient lorsqu'ils veulent s'amuser en toute innocence. Juste lorsqu'ils veulent se défouler sur des bornes en tout genre. Pendant que Kira se charge des jetons, Shion jette un coup d’œil rapide aux machines et au gens, il salut ceux qu'il a l'habitude de croiser avec un signe de tête avant le retour de Kira. Sans attendre de réponse à la question qu'elle venais de poser, elle l’emmène sur une borne consistant à mitrailler le plus de zombie possible. Bingo, un des jeux auquel Shion est plutôt doué.

« Tu crois que je vais perdre ? D'accord. Alors on paris que je gagne ? » Un sourire de défis au coin de ses lèvres. « On va commencer doucement, si je gagne, je veux un baiser, un vrai, ici. » Dit-il en tapotant ses lèvres. «  Si tu gagne, tu choisis ce que tu veux. » Il lui tend la main. «  Ça marche ? »

Puis les voilà à lancer le jeu. Il sais que Kira est presque aussi doué que lui. Faut dire qu'ils s’entraînent ensemble une bonne partie du temps. Avec ce pari, il prenais un petit risque mais, il voulais pimenter un peu le jeu. Transformer ça en autre chose qu'un simple jeu d'arcade sur lequel on finit par s'ennuyer. Puis, petit à petit, leur gage deviendrais sûrement de plus en plus intéressant, et c'est ça qui le motivais.