Ueda Keiko ♦ NC ♦

Il était une fois une mère désirant avoir la plus jolie des petites filles, délicate, polie, douce. Cette enfant qui une fois grande serait un bonheur à vivre et à marier. Une princesse aux longs cheveux faisant le bonheur des siens et des autres.

Finalement, la pauvre n’a eu le droit qu’aux beaux cheveux long et brillant. Parce que cette fille, sa seule fille n’était en rien une princesse Disney cherchant le prince charmant. Elle était plutôt le prince bottant les fesses de ses quatres chevaliers servant. Parce que c’est ça qui la définit, Keiko. Une jeune femme carrément attirante, ressemblant à une femme mais se comportant comme un homme. Bien sur, elle garde ce petit côté de sa féminité, elle se maquille, elle applique cette petite lotion aux agrumes sur son corps pour avoir la peau douce, mais elle s’en fou. Elle se fout de tout. Seule gonzesse au milieu de quatre garçons, elle s’est forgée un caractère de fer, partant du principe qu’il faut toujours dire ce qu’on pense, peu importe les conséquences. Elle rigole fort, dit beaucoup de conneries, lance parfois des petites piques. Elle aime taper les gens dans le dos en lançant un bon vieux “bro”. Keiko, c’est cette nana vulgaire, qui n’hésite pas à mâcher du chewing gum comme une vache, qui porte toujours ses écouteurs dans les transports en commun même quand on lui parle. Keiko c’est cette nana qui regarde toujours les autres dans les yeux quand elle leurs parlent, pour les mettre mal à l’aise, c’est cette nana qui peut décider à n’importe quelle moment d’aller acheter une glace et ne pas la manger. C’est celle qui a dit le plus de fois le mot “merde” dans sa vie. Et pourtant, on l’aime, on l’aime parce qu’elle est authentique, parce qu’elle ne passe pas par deux milles chemins. On l’aime parce que c’est le pote avec des boobs dont on a besoin.

Elle aime les jeux vidéos, elle les aimes même beaucoup. Quand elle n’est pas dehors à faire des conneries avec ses potes, seule ou entrain de bosser comme une malade, elle joue tout simplement. C’est l’un des seuls moment ou personne ne vient la faire chier, alors elle est contente, elle joue en ligne et elle tue des gens.
C’est une grosse rageuse, son micro sature tout le temps.

Elle fume de temps en temps, quand elle est énervée, quand une situation la dépasse ou simplement quand le monde lui grimpe au dessus de la tête. Ca ne lui arrive pas souvent

Keiko elle est pas sensible, enfin c’est ce qu’elle dit. Parfois elle est triste mais personne ne le sait, parce que même si elle se fout de tout, elle ne veut pas inquiéter les gens qu’elle aime. Ses parents, ses frères même les plus chiants, ses meilleurs amis. Que des mecs autour d’elle. Un grand coeur, profond, pleins de sentiments qui ne se voient pas mais qui peuvent se comprendre. Elle aime les siens avec une passion débordante et dégoulinante. Elle le montre parfois, d’autre fois elle le cache et elle insulte avec ce petit sourire en coin. Parce qu’elle aime insulter les gens qu’elle aime tout autant que ceux qu’elle déteste.

Mais la passion c’est aussi pour les gens qu’elle n’aime pas, parce que même si c’est une petite rigolote qui se fout de tout, parfois les gens ne l’aime pas, ou inversement. Keiko sait si elle aime ou déteste en quelques minutes seulement.
Ceux qu’elle déteste, elle les évite comme la peste, parce que sinon elle sait bien qu’elle ne résisterait pas à l’appel d’une petite pique bien sanglante. Elle ne se bat pas, évidemment. Il y a les autres, pour ça.
Cette nana elle sait être convaincante.

Keiko c’est aussi cette personne très indépendante, elle n’a besoin de personne et les autres n’ont pas besoin d’elle. Jamais, elle n’irait appeler quelqu’un si elle a un problème, même si elle devrait, très certainement. Elle s’en fout juste, elle laisse couler ou elle règle ça d’elle même.
Elle n’a besoin de personne même si elle aime les autres parce qu’elle a trop peur d’être incapable de se débrouiller si on l’abandonne.

Cette fille elle a aussi réussi à décrocher un diplôme à la con de justesse, parce qu’elle est intelligente dans le fond, enfin dans la moyenne c’est pas un génie non plus. Pour l’heure elle se fiche simplement de son avenir parce qu’elle ne croit pas aux lendemains.

Tout se fait aujourd’hui, et maintenant.