besides chocolate, you're my favorite ♡ miyazaki choji

Besides chocolate, you're my favorite

choji ♡ hime

Il est vraiment tôt, si tôt même qu’elle n’est pas réveillée. Ce n’est pas une marmotte Hime mais lorsqu’elle dort, elle est impossible à réveiller. Allez savoir de quoi elle rêve, sa petite tête est remplie des histoires les plus fabuleuses que son frère lui racontait quand elle était gamine. Elle est très expressive dans les traits de son visage et ce matin doit être un rêve agréable, à en juger le sourire un peu niais qui flâne doucement sur ses lèvres recourbées.

Cette année plus que toutes les années passées, elle sent que les choses changent et que son petit monde se charge d’autonomie et d’indépendance. Les études s’intensifient, elle trouve enfin une raison qui la motive à travailler aussi tard sur ses cours et à accepter des stages qui ne payent pas grand-chose mais qui chargent son expérience et lui permettent de compléter les petites lignes blanches de son CV. C’est une fierté ! Tellement autre chose que les plans mielleux et affligeant que sa mère lui aurait réservé si elle n’avait pas eu son dynamisme propre de petite sauvageonne qui n’écoute qu'elle : trouver un petit ami, un fiancé, un époux et fonder une famille ? Avec tout le respect qu’elle doit et qu’elle porte à sa mère, Hime n’a pas l’intention de finir dans la même catégorie qu’elle. Quand son père est mort, sa mère n’avait pas de diplôme alors elle travaillait dans les bars jusqu’à pas d’heure ! C’est courageux, la cadette lui en sera toujours reconnaissante, à elle comme à son grand frère. Mais emprunter le même chemin, reproduire les erreurs du passé sans en tirer les conséquences : jamais.

Son petit studio est vraiment ce qu’il y a de plus adorable depuis qu’elle habite à Tokyo ! Il y a ce living-room, pas très grand mais vraiment bien aménagé et spacieux, qui donne l’impression qu’il y a un peu plus de mètre carré que la réalité. A gauche il y a une kitchenette et juste à côté la salle de bain. Quelle chance d’avoir un espace nuit à l’étage ! Ce n’est qu’une petite mezzanine à laquelle on accède par une quinzaine de marches, mais ça a beaucoup de cachet. Choji s’est vraiment surpassé pour lui offrir ce petit bijou mais il faut dire que Hime ne lui a pas vraiment laissé le choix : elle l’a vu, elle l’a voulu. C’était lui et pas un autre.

Mais alors qu’est-ce qu’elle fiche à dormir dans le salon quand son matelas l’attend ? Elle est assise à même le sol, les jambes croisées en tailleur et les bras jetés sur la table avec encore un stylo bleu dans la main. Elle a dû baver sur un ou deux cours pendant la nuit, parce qu’elle s’est totalement endormie sans parvenir à achever son chapitre. Sa petite télévision s’est même mise en veille et elle n’a pas débarrassé son petit repas rapide de la veille, des nouilles instantanées parce qu’elle n’avait plus grand-chose dans le frigo. Elle avait la flemme de faire les courses… et puis Hiro est venu lui rendre visite. Une petite pause dans ses révisions avec quelques bières dont les bouteilles vides sont encore alignées au pied de la table basse.

Hime est une fille responsable et elle s’arrange toujours pour que son petit cocon soit propre et lumineux, que ça sente bon et qu’il n’y ait pas une tâche qui obscurcisse à sa bonne humeur ! Son seul problème, c’est le rangement. Son appartement a des allures de lendemain de soirée, dans le genre bordélique, dans le genre tout à fait à son image et… elle ne s’attendait pas à recevoir de la visite aujourd’hui.

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choji ♡ hime

"Oui, maman. Je mange bien." Le téléphone en main, Chôji ouvre la porte du frigo de sa nouvelle maison pour sortir la bouteille de jus de pomme. "Oui oui, je dors bien aussi." Il pose son téléphone sur la table, connaissant le discours de sa génétrice sur le bout des doigts. Une semaine qu'il est à Tokyo, et elle lui sonne deux fois par jours. Il boit son verre, ponctuant par des "Mmmmh, oui maman." Prenant son temps pour boire, l'imitant même tout en jetant un coup d’œil sur son ordinateur. Quatre minutes après pourtant, un "QUOI" retentit dans sa nouvelle maison. "Attends, je vais aller voir. Si ça se peut... Mais oui, mais tu sais qu'elle dort. Puis c'est de son âg..." Il attrape ses clefs de voiture. "Oui oui maman, je vais voir pourquoi elle ne te répond pas. Mais tu sais, elle..." Il ouvre la portière. "Et non, elle... Arrête, c'est ma soeur. Je veux rien savoir. C'est encore un bébé."

Une demi heure après, un jeune homme sort d'une décapotable coupé sport avec des ramens. Il lance un regard dans l'immeuble où un mois avant, il a aidé à emménager. La dernière fois, l'ascenseur ne fonctionnait. Choji jette juste un coup d'oeil avant de soupirer. Bon, six étages à monter à pied. Il n'avait pas encore fait son sport quotidien. Pendant qu'il monte, il essaye de joindre sa soeur qui ne répond bien entendu pas au téléphone, ce serait trop beau. Il est sur pourtant que sa facture de portable aura encore dépassé le seuil, comme chaque mois après tout.

Devant la porte, Choji range son téléphone dans sa poche avant de frapper. "Hime, ouvre." Il continue à tambouriner, disant des choses abusrdes derrière la porte. "Je sais que tu es là, il est pas encore midi." Il s'appuie sur la porte, attendant qu'elle est fini de ranger son désordre habituel, tout en continuant à la charier. "Oublie pas de planquer les bières, mais évite sous ton lit." Il l'entend approcher de la porte. Et pourtant, il la connait, après tout,
il l'a élevé. "Tu es sur que tu n'as pas oublié quelque chose avant de m'ouvrir?" Il rigole en entendant un bruit sourd comme si elle transportait un cadavre. "Dépêche toi,
les ramens vont refroidir."

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choji ♡ hime

Passer les appels de sa mère lui vaudrait toute une série de prières. Encore quelque chose qu’elle aura à rattraper plus tard, sa mère qui s’inquiète au téléphone, pendant une heure, qui lui pose des questions mais qui ne lui laisse pas en placer une. Elle est loin de la réalité Hime, de toute façon il doit même plus lui rester assez de batterie pour recevoir un message. Depuis deux jours que son chargeur de téléphone est introuvable, elle a demandé à son voisin de la dépanner, il a oublié, elle a oublié, les jeux sont faits rien ne va plus !

On toque à la porte, elle dort à poing fermé.

On cogne à la porte, elle fronce les sourcils et grogne quelque chose d’incompréhensible à l’oreille humaine. « Hime, ouvre. » Sa joue collée sur le papier plastifié d’un de ses cahiers de cours, elle relève la tête si rapidement que ça lui fait l’effet d’une épilation naturelle (ou d’une décolleuse à papier-peint) et c’est la panique.

FAUT JETER LES BOLS DE NOUILLES ET LES LE VIEUX CARTON DE PIZZA D’IL Y A DEUX JOURS ! Sa poubelle déborde, elle l’a même pas sorti et elle se bat avec le gros sac plastique qui veut pas sortir de son réceptacle et qui veut pas non plus se fermer tellement il est plein à craquer. Des fringues, des fringues, des fringues… DES FRINGUES PARTOUT ELLE POURRAIT OUVRIR UNE BOUTIQUE A SHIBUYA ! mais pas dans son armoire, ce serait trop facile si tout était déjà lavé, repassé, plié et rangé. Elle fait une razzia sur tous les vêtements qui lui tombent sous la main. Elle monte les escaliers quatre par quatre et colle tout ça en boule dans son armoire (personne saura) et puis… « shiteu ! » Elle se prend les pieds dans un chamboule-tout de bouteilles de bières vides aux pieds de la table basse. Si Chôji voit ça, elle est fichue ! Elle va pour les planquer sous le canapé incognito et puis, « oublie pas de planquer les bières, mais évite sous ton lit. » Elle y avait même pas pensé… elle va les foutre dans les placards tiens ! Derrière les assiettes et les bols, personne ira les chercher là ! Et le tapis qu’est de traviole quand elle revient, faut lui donner un petit coup d’ordre ! Elle tire comme une folle dessus mais avec la table basse dessus et un pied du canapé qui le retient, c’est pas facile… JURE ELLE LE JETTE CE TAPIS ! Déjà qu’il est pas pratique, en plus il est moche et à cause de lui elle vient de se taper le coin du coude sur le coin du sofa (elle étouffe un cri, faudrait pas non plus que son frère pense qu’elle fait de la zumba là-dedans.)

Elle se passe un grand coup d’eau sur le visage, histoire de se donner l’air de la fille réveillée depuis des heures. Une petite serviette qui pend contre son épaule, elle donne un petit coup de frais à ses cheveux et puis ouvre les rideaux en grand avant d’ouvrir la porte. « Niichan ! » Un grand sourire et ses longs cils qui papillonnent telle la petite sœur oscarisée qu’elle a toujours été. « Tu attends depuis longtemps ? J’étais dans la salle de bain, j’ai un peu de mal à entendre quand je ferme la porte. » Elle est pas mélomane mais elle joue très bien du pipeau. « Oh ! T’as pris des ramens ? Fallait pas, attends donne-moi ça… t’es essoufflé ? L’ascenseur marche tu sais, tu ferais mieux de vérifier plutôt que de jouer les grands sportifs. » Elle n’a d’yeux que pour les bols de nouilles en vérité, ce qu’ils sentent bon… elle s’en saisit et hésite un moment, un dernier coup d’œil à son appart avant de se tourner vers son frère. « Bah alors ? Tu entres ? » S’il pouvait faire demi-tour ça l’arrangerait.