MICHIBATA JULIA

- Julia est née sur l’île d’Hawaï, dans la vie d’Honolulu. Dès son plus jeune âge, la petite était un esprit libre, une sorte de Vaiana avant l’heure. Elle aimait énormément marcher dans la nature, en toute liberté. Très vite, elle n’a plus eu besoin de ses parents pour vaquer à ses occupations de petite fille. Elle était toujours fourrée les pieds dans l’eau et les fesses dans le sable. L’océan était toute sa vie et même à cinq ans, elle pouvait passer des heures assise sur la plage à regarder la mer.
- Ses parents tiennent une boutique de planches de surf sur la place de Waikiki. Son père est un américain du Texas et sa mère japonaise originaire d’Hawaï. Quand elle était petite, ses cheveux étaient d’un châtain très clair. Elle avait également une minuscule tâche bleue dans l’œil gauche qui s’est légèrement étendue au fil des années et lui mange toute la moitié intérieure de son œil.
- Elle n’a été à l’école que très tard, à partir de six ans, car ses parents ne voyaient pas l’utilité de la scolariser avant ça. Cependant, elle a eu de très gros retards de langage et de lecture à cause de cette scolarisation tardive. De toute façon, l’école ne l’a jamais passionnée. Elle préférait de loin s’amuser avec les poissons et se brosser les cheveux avec une fourchette.
- A l’âge de seize ans, ses parents l’ont émancipée et envoyée au Japon pour terminer son lycée et faire des études. Julia n’a jamais vraiment eu de travail de rêve. Elle n’a jamais su ce qu’elle voulait faire de sa vie et ne se préoccupait pas de ce que ses parents décidaient pour elle.
- A son arrivée à Tokyo, le choc a été dur pour la jeune fille qui n’était déjà pas intéressée par les études mais avait au moins ses amis à Hawaï. A Tokyo, elle était seule, sans amis et considérée comme une étrangère, une outsider. Néanmoins, elle s’est forcée à finir le lycée assidûment.
- Julia a choisi une école d’arts pour ses études, car la filière est réputée pour être la plus facilement atteignable. C’est alors que ses parents ont décidé que, pour lui apprendre la vie et la valeur de l’argent, il fallait lui couper les vivres et la laisser trouver un petit boulot en plus de ses études. Ainsi, après plusieurs mois à alterner entre deux petits boulots éreintants et ses études, Julia a tout abandonné. Elle ne s’est pas présentée aux cours pendant un mois entier, à bout de forces.
- Le film pornographique lui a paru comme la solution de facilité. Qu’avait-elle à faire à part être jolie ? Avec ses jambes interminables, glabres et halées, son ventre plat, nombril percé, ses seins bien ronds, fermes et moulés, ses cils longs, ses cheveux brillants, elle savait qu’elle pouvait cartonner.
- C’est une amie qui l’a introduite au monde du film X. Et quelle amie, penseront certains. Et ils auront raison. Pourtant, c’était réellement la solution facile pour Julia. Elle n’avait qu’à prétendre aimer ça, qu’à gémir quand il le fallait et simuler au moment voulu. Il ne fallait visiblement pas grand-chose à ses spectateurs – ni à ses partenaires d’ailleurs – pour la trouver attirante. Même à genoux devant un homme, les yeux rouges et les joues tâchées de mascara, elle leur était plaisante.
- Entre ses dix-huit et ses vingt-cinq ans, Julia s’est affirmée comme star du porno sous le nom de Lily Love. Cette situation n’a jamais été une fierté pour elle. Elle ne s’en est jamais vantée car de toute façon, surtout au Japon, c’est une situation très mal vue. Pourtant, à l’échelle de l’Asie, elle était aussi connue que Mia Khalifa. Elle a gagné beaucoup d’argent, s’est monté une vie confortable. Jusqu’au jour fatidique.
- Julia est tombée enceinte. L’oubli de la pilule a été fatal à la carrière de la jeune femme. Seule et terrifiée, elle s’est tournée vers l’avortement. Fatal. Elle s’en est toujours voulu et, huit en plus tard, regrette encore son choix. Quitte à abandonner sa carrière, elle se dit aujourd’hui qu’elle aurait dû le faire pour son enfant. Regret d’un enfant qu’elle n’a jamais serré dans ses bras. Pourtant, qu’elle les aime, les enfants. Ayant refait sa vie sous sa véritable identité, la jeune femme ment sur son CV. Elle n’a jamais été barista en Angleterre mais savait pertinemment que l’école primaire dans laquelle elle a obtenu son poste n’irait pas appeler l’étranger pour s’assurer de la validité du CV présenté.