Hirano Hayate, l'allumé est arrivé. :D

■ Je mesure 1m62 et j'ai même pas un bonnet A.
■ J'était une petite fille ronde, je suis devenue une androgyne tarée.
■ Ma mère est fan des petit(e)s jeunes, elle à quitté mon père pour le meilleur ami de celui-ci.
■ Je ne t'appellerais par ton prénom que si tu as de l'importance à mes yeux.
■  Je ne me considère ni comme un homme ni comme une femme.
■ Je ne crois pas en l'amour, c'est une connerie illusoire, mais je peux t'y faire croire.

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Bordel. Ça résume plutôt bien ma vie, je suis née d’une mère japonaise, d’un père Coréen. Je n'ai cependant jamais porté le nom de mon père, puisqu’il ne m'a jamais déclaré comme étant sa fille... De toute façon, il n’en aurait pas eu le temps. Ma mère, l’a quitté pour se mettre avec le meilleur ami de papa. Bref un bordel sans nom. Mon beau-père était gentil, calme, attentionné et ne pouvant pas enfanter, il s’occupait de moi comme si j’étais sa fille. J’aimais la nourriture, j’aimais mes parents, j’aimais jouer avec mes camarades, j’aimais même faire plaisir à maman en portant des robes, quoique dans ma tête, j’étais déjà un petit mec.

Ronde, des pieds à la tête, j’étais complètement rembourrée d’amour, de nourriture. Oui, j’étais une petite fille dite « grosse ». Les enfants ne sont pas des anges, d’ailleurs bien souvent, on nous répète « Ce ne sont que des enfants » ahaha. Seuls des enfants ? Des enfoirées, de gros enfoirés. Tu haïs les gosses, ces petits cons qui t’ont blessé, cassé de l’intérieur. « Ils sont jaloux. » Disait maman. Jaloux de quoi ? Du gras ? Je ne crois pas. Tu n'étais pas stupide, tu n'étais pas une imbécile qui ne réfléchissait pas, tu savais qu’il se moquait de toi parce que tu étais différente. La nourriture devient ton ennemie, maman une menteuse.

Le collège, les enfants qui grandissent, leur méchanceté ne fait qu’empirer. Les enfants n’en sont plus, les adolescents sont des personnes peu recommandables. Alors je reste seule, discrète. Je ne cherche pas, je ne veux pas qu’on me voie. Pourtant, une photo des vestiaires pendant le sport est prise, elle circule. Je suis ronde, sans poitrine. Les enfants n’en sont plus, les adolescents sont des personnes peu recommandables.. « Maman, je ne veux plus aller à l’école. »  … « Ce sont tes plus belles années ». Ouais, c’est ça. Ce ne sont tes plus belles années que si tu es belle, à la mode et une garce.

Le lycée, tout va changer hein . Je ne suis plus si ronde, je ne suis toujours pas formé, mes seins ne poussent pas et finalement heureusement. Un garçon sort avec moi, me dit qu’il m’aime moi la fille pas si jolie. D’ailleurs je ne suis pas vraiment une fille, je ne suis ni un garçon. Seulement moi. D’ailleurs il me quitte « Je voulais seulement essayer ». Pourtant... Malgré les kilos en moins, malgré une confiance trouvée, le passé me rattrape, il me submerge, les surnoms sont encore là, mon look qui n’a rien de femme, mon corps qui n’est pas le même que les autres me fait défaut. « Ah alors montre que tu es une meuf ! » Des vêtements enlevés, une nudité mal vécue, les vêtements cachés, l’obligation de t’enfermer dans la première toilette sur laquelle tu tombes. La pièce traversée entièrement nus. Les rires des autres, mes larmes à moi.

Je rentre, nus. Nus dans les rues de cette ville. Nus pas seulement physiquement, mais mentalement, les larmes, la honte. Ma mère n’est pas là, mon « père » non plus, la salle de bain est entièrement à moi. Je suis... Non, j’étais faible. Mourir était ma solution, une quantité élevée de cachet et passée par ma gorge. La mort m’attendait au tournant. « Ils ont gagné, j’ai perdu. » La haine, tu ne veux pas qu’il gagne, tu ne veux pas. Tes doigts dans ta gorge, ton corps qui rejette ce qui le tue.    

Couper mes cheveux, raser même. Je serais un garçon, plus jamais cette fille triste, plus jamais celle à qui ont fait du mal. Le lendemain maman était dans la cuisine, elle tombe son verre en voyant sa petite fille rasée. Maman, je suis désolée de ne pas l’être. Je ferais subir aux gens ce qu’ils m’ont fait subir. Je serais l’enfoiré. Plus jamais on ne me fera pleurer. La revanche sera à long terme. L’histoire ne s’arrête pas là, l’histoire n’a pas de fin. Il y a eu Julie, cette Canadienne blonde belle et gentille, cette magnifique créature qui était ma meilleure amie, la première que j’ai aimée. Celle qui m'a laissée.

Lors de ces moments de besoin d'argent Hayate à du vendre son corps.

Seulement elle est revenue et aujourd'hui elle subit mon changement.